Des plantes peuvent migrer, en secret
Voici mes «échevelées». Il s’agit de monardes, des vivaces que l’on dit originaires de l’est des États-Unis.
C’est là un autre cadeau botanique de mon amie Christiane apporté lors d’une de ses visites. Elle avait planté ces monardes dans la cour arrière, à la limite de la pelouse tondue et du «foin».
Pendant longtemps, elles fleurissaient chaque été. Mais, bientôt, le milieu naturel étant fort puissant, elles disparurent, «avalées» par le foin. Depuis trois ans, j’en avais fait mon deuil.
Or, cette année, ô surprise ! sous le grand pommier du fond de la cour, là où j’ai suspendu mon abreuvoir à oriole inefficace, les voilà en grand nombre. Elles ont colonisé, s’en m’en apercevoir, ce lieu ombragé à trois mètres de l’endroit où Christiane les avait plantées.
Elles semblent heureuses de ce nouveau lieu protégé. Les papillons viennent y butiner. J’ai même surpris trois Colibris à gorge rubis en train de se nourrir en même temps du suc de ces fleurs. Et ils y reviennent régulièrement.
Christiane, surprise, m’écrit : Elles aiment le soleil pourtant. J’aime ces échevelées, elles ont des parfums différents selon leur couleur, variété, etc. Chouette, elles sont revenues alors…
Deux jours plus tard, mon amie Christiane me revient. Apparence que mes monardes ont eu de l’aide pour migrer. Elle m’écrit : Bien contente, Jean, d’avoir des nouvelles des monardes. Les colibris les adorent. Une belle migration. Cela veut dire que ce sont les graines qui ont été transportées. Par le vent, assurément. Les oiseaux ? Je ne sais pas.
Étonnamment, en lien avec cet article, vous trouverez dans le quotidien Le Devoir de la fin de semaine (samedi 9 et dimanche 10 août) le propos fort intéressant et original de la journaliste Lise Gobeille, Les plantes ont-elle une intelligence ?
Vous trouverez toute la production liée à la Nature de madame Gobeille au Devoir à l’adresse suivante.
Trackbacks & Pingbacks