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Que peut-il donc se passer un 9 septembre ?

Tournons les pages des journaux.

Le 9 septembre 1886, L’Étoile du Nord, de Joliette, regrette que les compagnies de chemin de fer n’offrent pas de tarifs spéciaux pour aller au bazar de la cathédrale de Montréal. «Le bazar de la cathédrale de Montréal est commencé depuis une semaine déjà. Le succès de cette œuvre intéresse toute la population du vaste diocèse de Montréal. Les recettes abondantes qui s’y accumulent chaque jour sont une preuve évidente que les attraits et les charmes que l’on y déploie sont fort goûtés et appréciés des visiteurs. Ce sera certainement le bazar le plus riche et le plus considérable qui se soit encore fait dans notre province. Tout le monde voudrait y prendre part, mais l’éloignement est une cause d’obstention pour plusieurs. À cette fin, nous proposons aux lignes de chemins de fer qui sillonnent la vaste étendue du diocèse de Montréal d’émettre des billets d’excursion pour chaque paroisse qui se trouve sur leur parcours, en indiquant un jour spécial pour chacune d’elles. Ce serait, il nous semble, une manière de contribuer pour leur part à une œuvre tout-à-fait patriotique, tout en augmentant leurs revenus par le grand nombre d’excursionnistes que cet arrangement leur procurerait.» L’Étoile du Nord (Joliette), 9 septembre 1886.

Mais, à Joliette, on se console quand même grâce au beau temps. «Signe des temps. Le mois de septembre s’annonce très beau. Nous jouissons d’une température du mois de juillet.» L’Étoile du Nord, 9 septembre 1886.

Toutefois, le journal dénonce ces jeunes bruyants qui empêchent de dormir la nuit. «Oiseaux de nuit. Nous nous faisons l’écho de plusieurs citoyens de cette ville pour attirer l’attention du comité de police, au sujet du tumulte qui se produit trop souvent dans les rues de notre ville ordinairement si tranquille et à une heure aussi avancée de la nuit. Ainsi l’on se permet de chanter, siffler et boire au coin des rues, ce qui a pour effet de troubler le sommeil des citoyens paisibles. En évitant ces désordres, on rendra un grand service au public, et on empêchera l’ivrognerie de se propager sur une si grande échelle parmi nos jeunes gens.» L’Étoile du Nord, 9 septembre 1886

Puis, à Trois-Rivières, il s’en passe des choses. Le Trifluvien annonce le 9 septembre 1891 l’ouverture d’un Museum étonnant. «M. J. B. Giroux vient d’ouvrir un Museum, dans le bloc Robichon. Chaque semaine, il y aura changement de programme. Depuis hier soir, il y a des représentations étonnantes d’une femme qui, par un pouvoir mystérieux, se soutient dans l’air sans appui, et fait diverses autres choses merveilleuses. L’entrée est de 15 cts.» Le Trifluvien, 9 septembre 1891.

À Tadoussac, le 9 septembre, voilà que l’été est bel et bien terminé. «Les étrangers quittent déjà notre beau village, plusieurs cottages sont fermés; l’on se sent des approches de l’hiver.» Le Saint-Laurent, 9 septembre 1904.

À Québec, dans le faubourg Saint-Jean, ô bonheur, on recommence à jouer au euchre. «Il ne faut pas oublier le grand et premier euchre, cette saison, à la halle Berthelot, organisé par la Cour des Forestiers catholiques Montcalm No 620. Les prix sont très nombreux et des plus beaux. Lundi le 14. Qu’on se le dise entre amateurs de ce jeu qui sera en grande vogue cette année encore.» Le Soleil, 9 septembre 1908.

Toujours dans le faubourg Saint-Jean. «La gent écolière a commencé ses travaux et semble bien disposée à faire une bonne année scolaire. Tous les matins, nos rues sont encombrées d’écoliers se rendant à leurs cours, sac de cuir au dos, et de jeunes filles portant allègrement le petit sac de flanelle verte agrémenté de la mignonne boîte aux crayons et plumes dont le couvercle est recouvert de jolis dessins.» Le Soleil, 9 septembre 1908.

À Rimouski, en 1910, apparence qu’il ne faut pas manquer les activités qui se tiennent au Théâtre canadien. «Les programmes de vues animées ont été très intéressants au Théâtre canadien, cette semaine. Nous avons aussi applaudi les frères Price dans leurs parties de danse. On nous dit que la semaine prochaine il y aura du beau et de l’agréable. Le public est prié de ne pas oublier d’aller voir les prochains programmes.» Le Progrès du Golfe, 9 septembre 1910.

Toujours à Rimouski, joueurs de balle, attention ! «Un défi. Le club de base-ball «St-Germain» est prêt à aller rencontrer le club «Les patriotes» sur leur terrain, au Brûlé, et prie ce dernier de bien vouloir répondre dans le prochain numéro de ce journal ou par lettre. La lutte devra avoir lieu le 18 septembre courant, et les vaincus devront payer $10.00 aux vainqueurs. Jos. Rostan, Capitaine.» Qu’on se le dise. Le Progrès du Golfe, 9 septembre 1910.

 

L’illustration provient de l’ouvrage Mon premier livre de lecture, textes de Marguerite Forest et Madeleine Ouimet, illustrations de Jean-Charles Faucher, Montréal, Librairie Granger Frères Ltée, 1964. Il s’agit d’un ouvrage approuvé par le Conseil de l’Instruction publique de Québec, à sa séance du 12 mai 1943.

2 commentaires Publier un commentaire
  1. Ghys #

    Mon premier livre de lecture … comme je l’ai cherché et recherché ce petit bijou de lecture qui m’avait tant séduite avec ses illustrations enfantines à l’âge ou l’on découvre le monde.
    En effet, comment savourer pleinement le bonheur de posséder le deuxième et le troisième tome s’ils sont amputés du premier ?
    Jusqu’au jour récent où j’ai eu le bonheur de rencontrer un géologue généreux et amoureux des mots qui, lui, avait jalousement conservé l’exemplaire sur lequel il s’était penché pour apprendre l’alphabet. Pour preuve, la note de la maîtresse de classe qui si trouvait toujours et que je découvris avec ravissement.
    Mon histoire a une fin heureuse, la générosité invitant au partage, c’est avec plaisir et délice que nous avons fait fructifier nos avoirs.
    Finalement l’automne dernier, nous apprenons que Mon premier livre de lecture est sur le point d’être réédité. Après 50 ans, il était grand temps. On peut aller le découvir ou le redécouvrir chez le libraire depuis l’hiver dernier.

    10 septembre 2013
  2. Jean Provencher #

    Vous avez tant raison. Vous le savez sans doute, ce livre fut enfin réédité par une coopérative de solidarité de l’Abitibi :http://editionsduquartz.com/Product.aspx?ResourceId=6f97d18e-9500-4bd6-bf3a-3a43a140d6e4

    10 septembre 2013

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