Aujourd’hui, sur le babillard
On dirait que toute la vie spectaculaire loge dans le bourgeonnement. Chez le Sureau pubescent, par exemple, chez le lilas et chez l’Érable rouge.
Marie-Victorin, dans sa Flore laurentienne (1964), affirme que le gonflement des bourgeons florifères du Sureau pubescent (Sambucus pubens, Red-berried Elder), appelé populairement Sureau rouge, est «l’une des premières notes du printemps dans nos bois montueux».
Par ailleurs, le botaniste dit que l’Érable rouge (Acer rubrum, Red Maple) est connu au Québec sous le nom de Plaine ou Plaine rouge. «Ce bel Érable a deux saisons rouges. Dès le milieu d’avril, et encore dépourvu de feuilles, il fleurit abondamment. Les petites masses rouges des fleurs staminées couvrent l’arbre alors que la neige est à peine disparue. Ce caractère le distingue bien de l’Érable à sucre, dont les feuilles et les fleurs apparaissent simultanément. À l’automne, les hydrates de carbone dont le tissu chlorophyllien est gorgé, se transforment en anthocyane et colorent brillamment les feuilles de rouge pourpré.»
Curieux: le sureau rouge et le lilas sont au même développement à Montréal, tandis que l’Érable rouge est moins avancé chez vous. Comparaison phénologique. Le printemps, ça se partage!
Oh, merci, cher Roger. Jamais il ne me fut donné auparavant d’une pareille comparaison en fonction de la distance (un peu moins de 200 km entre nous deux), et du climat aussi. C’est passionnant, je trouve. C’est d’avoir la vie vraiment à l’œil.
Sur ton site d’ailleurs (http://www.floraurbana.blogspot.ca/), tu as de bien beaux bourgeons, et, manifestement, celui de ton érable de Norvège est le plus spectaculaire. C’est bien vrai aussi que tes érables rouges sont plus avancés, on le voit bien.
Combien fut long à venir ce printemps à peine revenue, ne trouvez-vouz-pas Très Cher.On se disait entre nous que l’hivers ne savait plus quel chemin prendre pour finir d’aboutir.Portez-vous bien et que les saisons 2013 soient bonnes pour vous.
Il y a de ces printemps, chère Mildred, plus lents que d’autres. Celui de cette année en est un. Mais ces printemps lents finissent par rattraper le temps perdu, je l’ai souvent vérifié. Vient un moment où on ne voit plus ce retard. Moi, c’est drôle, je trouve que c’est bien ainsi; on finirait par s’ennuyer si, l’une dans l’autre, les saisons étaient identiques.