Longtemps, au Québec, le lundi était jour de lavage
Même beau temps mauvais temps. Par beau temps, on voyait se colorer les cordes à linge. Par mauvais temps, on étendait les « drapeaux », disait-on, dans la maison. Que reste-t-il de cette coutume ?
Lundi après-midi, par bien beau temps, j’ai parcouru les routes de campagne pendant plus d’une heure et demie, histoire de repérer des cordes à linges séchant au vent.
L’idée n’était pas géniale. Voici seulement deux photographies. Comme à la ville, le complexe laveuse-sécheuse a gagné les résidences rurales. On lave et on sèche à l’électricité. Et impossible de savoir si la coutume du lundi n’est plus.
Dans l’histoire récente de l’économie domestique, en Occident du moins, le lavage du linge et son séchage sont peut-être un des mondes qui a connu la plus grande évolution. Il est bien loin le temps de la planche à laver pour la lessive manuelle et des Lavandières du Portugal.
Cette habitude du « lavage du lundi » me fait bien sourire… car ma mère refusait carrément de faire comme ses voisines qui suivaient cette « règle ». Une sorte de tocade, pourrait-on dire. Cela m’amène ensuite à cette autre habitude de ma mère de conserver une bonne part, environ la moitié, du dessert du dimanche midi, généralement un gâteau maison, pour le jour du lavage. Même si ce jour allait être… le jeudi(fallait qu’il fasse beau pour étendre dehors !). Elle prévoyait que la corvée allait tellement l’occuper et la fatiguer que le dessert du dimanche serait une forme de baume, déjà tout prêt… C’est maintenant devenu une sorte de « running gag » entre nous lors d’un repas de famille ! Avec un sourire en coin…