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Retenez bien votre souffle

J’attends confirmation de mon ami Paul. D’après moi, c’est le fils de celui qu’il avait identifié le 28 juin. Le jeune fils du bonhomme, un p’tit Paruline à flancs marron.

Mais retenons notre souffle avant d’exulter.

On dirait un enfant qui l’a barbouillé.

* * *

Mon ami Paul me revient. Avec sagesse.

Salut mon cher Jean,

Malheureusement mon humilité devant ces oiseaux que j’adore ne me permet pas d’être aussi certain.

Mes connaissances en ces matières, moins scientifiques qu’empiriques, me conduiraient plutôt à penser que tu es devant un individu qui s’habille doucement pour ses parures d’automne. Car, comme tout amateur bien avisé, l’identification des parulines peut être particulièrement difficile lorsqu’on se dirige vers la fin de l’été.

Même si je t’avais émis l’hypothèse d’une nichée dans ton entourage il y a quelques semaines, rien ne dit qu’une portée aura vu le jour. Qui dit qu’il n’y a pas eu prédation ou parasitage ?

Si on se réfère au guide » Peterson « , il est peu probable que tu aies eu affaire à un juvénile.

Voilà où s’arrête tout mon génie. Mais pas ma curiosité.

Salutations !

Paul

Merci infiniment, cher ami. C’est bien précieux ce que tu nous dis.

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