Quelques mots échappés par Henry David Thoreau
La véritable amitié est aussi sage que tendre.
Il n’existe aucune institution sur terre que l’amitié ait établie. Aucune religion ne l’enseigne. Aucun texte sacré ne contient ses préceptes. Elle ne possède aucun temple, pas même une simple colonne isolée.
Qui entend les poissons quand ils pleurent ?
Notre vie la plus vraie, c’est quand nous évoluons dans nos rêves éveillés.
Rien ne choque tant l’homme vaillant que la monotonie et l’ennui.
Le temps ne cache aucun trésor ; nous ne voulons pas son après, mais son maintenant.
Seule la nature a le droit d’éprouver un chagrin perpétuel, car elle seule est innocente.
Je crois fermement que la vie extérieure et la vie intérieure correspondent, que, si quelqu’un devait réussir à mener une vie plus élevée, les autres ne le sauraient pas, et que la différence et la distance ne font qu’un. Entreprendre de vivre une vraie vie, c’est entreprendre un voyage pour un pays lointain, nous retrouver progressivement entourés de nouvelles scènes et de nouveaux hommes. Tant que je continue d’évoluer au milieu de l’ancien décor, je sais que je ne mène pas, au véritable sens du terme, une vie nouvelle ou meilleure.
Quel dommage que nous ne vivions pas ce court laps de temps qui nous est imparti, en accord avec les lois de la durée — les lois de l’éternité !
Ne vous attendez pas à trouver les choses telles que vous croyez qu’elles sont.
La nature est une admirable institutrice.
J’ai un immense appétit de solitude, comme un nourrisson de sommeil, et si je n’en ai pas assez cette année, je m’en désolerai toute l’année qui suit.
La nature est la bonté cristallisée.
Henry David Thoreau, La Moelle de la vie, 500 aphorismes, établissement de l’édition, traduction de l’anglais, notes et postface par Thierry Gillybœuf, Paris, Mille et une nuits, 2006.