Le travail de draveur est dangereux
Dans le répertoire québécois de chansons traditionnelles, certaines racontent que des hommes y perdent la vie, en pratiquant ce métier printanier. Ici, Louis Lafrance est du nombre.
Louis Lafrance, journalier, du village St-Jean de Dieu, s’est noyé jeudi soir de la semaine dernière, en faisant le flottage du bois pour la Compagnie de pulpe de la Rivière Trois-Pistoles.
L’accident est arrivé à l’endroit appelé le Grand Sault en arrière du village sur la grande rivière Trois-Pistoles.
Le pauvre Lafrance était à travailler à faire partir du bois empilé au-dessus du rapide, quand l’amas de billes bondit et l’entraîna dans le gouffre.
La famille espère toujours retrouver le corps qui n’a pas encore été repêché. Le défunt est un homme d’environ trente-cinq ans et laisse une femme et quatre enfants dont l’aîné est âgé de neuf ans.
Le Saint-Laurent (Rivière-du-Loup), 19 mai 1905.
La photographie d’un draveur prise durant les années 1930 provient de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Gatineau, Fonds James Maclaren Company, Documents iconographiques, Photographies historiques, cote : P117,S1,SS1,D20.