Changer son nom aux États-Unis
Nous en avons déjà parlé sur ce site. Voici une autre histoire de ce genre.
Nous lisons dans le Castor, de Fall River, à propos de ces imbéciles qui essaient de traduire leurs noms en anglais, pour prouver plus évidemment leur ignorance et leur simplicité :
Une nouvelle comète vient de faire son apparition à l’horizon de la famille Bourne dans la personne d’une jeune fille. En anglais, ça s’appelle BUCKWHEAT, au Canada, on l’appelait Sarrasin !
« De la vraie pitoune quoi ! va s’écrier Ti-Pierre, avec un p’tit brin de sirop d’érable, c’est pas trop bête ! »
Pauvre Ti-Pierre ! Ouvre les yeux et regarde un nouveau bipède. Ambroise Potvin, un de nos bons canayens, bas sur pattes, vient de s’adresser au gouvernement pour obtenir une licence pour vente de liqueurs.
Sais-tu comment il griffonne son nom ? Ambrose Wine tout court. Pas bête ! n’est-ce pas ? pour tenir saloon ? Il devrait se former une société protectrice des ignorants pour prendre soin de ceux qui traduisent leur nom aussi ingénument.
Qu’en penses-tu Ti-Pierre ?
La Gazette de Joliette, 22 avril 1884.