Il commence à se faire tard chez les vieux Patriotes de 1837-1838
Chose certaine, la presse de l’époque ne les oublie pas.
On nous apprend la mort de M. François Duquette, décédé, à l’âge de 92 ans, chez son gendre, M. Aug. Dionne, au numéro 692 de la rue Drummond, coin de la rue Sainte-Catherine.
M. Duquette était un des survivants de la rébellion de 1837 et 1838.
C’est un patriote de plus qui disparaît.
Il était le cousin de M. Joseph Duquette, exécuté en 1837.
Lui-même fut emprisonné trois semaines; il fut libéré par le juge Guy.
L’histoire de cette délivrance est très romanesque. C’est à sa jeune femme qu’il dut de revoir le soleil de la liberté.
Il n’était marié que depuis quelques jours et son épouse, au désespoir, fit des instances si touchantes qu’elle réussit à fléchir ses juges.
Toutes les épouses n’eurent pas le même succès 13 patriotes montèrent à l’échafaud.
M. Duquette a conservé sa pleine connaissance jusqu’au dernier moment, grâce à cette volonté de fer et à cette énergie incroyable qui furent un des principaux facteurs de son succès dans le commerce.
Il tint longtemps un florissant magasin de cuir sur la rue Saint-Paul.
C’était un fervent chrétien.
Il avait toutes les qualités de la race et son esprit avait autant de finesse que son cœur avait de saine robustesse.
Une seule enfant lui survit, sœur Sainte-Berthilde, de la congrégation Notre-Dame.
La Patrie (Montréal), 17 février 1908.