Gare à vous, détrousseurs de trains !
Mais le message ne s’adresse pas au public québécois, car je n’ai pas encore trouvé dans la presse de 1880 à 1910 de trains détroussés au Québec. Mais il s’en rencontre beaucoup aux États-Unis, tout à fait comme dans les films d’aventure de notre jeune âge. De celles-ci, on parle au Québec.
Aussi les compagnies de chemin de fer de l’Ouest des États-Unis décident d’agir. Le Canada français raconte :
On mande de Chicago que les directeurs des principales compagnies de chemins de fer de l’Ouest, conjointement avec les directeurs des compagnies de messageries, viennent d’adresser une circulaire à leurs agents et aux hommes employés à garder les trains et les convois d’argent, leur prescrivant de tirer à balle sur quiconque essayera à l’avenir d’arrêter un train, dans un but de vol ou de pillage.
Les compagnies offrent à leurs employés $500 de récompense pour chaque voleur blessé et $1,000 pour chaque voleur tué.
Les armes à peu près inoffensives qui étaient fournies jusqu’à présent aux agents des messageries et aux gardes des trains, ont été remplacées par des carabines à répétition du dernier modèle.
En outre, les wagons des compagnies de messageries seront construits à l’avenir de manière à pouvoir offrir plus de résistance. Les planchers et les parois seront protégés par des plaques de fer. Et les portes seront plus lourdes et plus solides.
Le Canada français (Saint-Jean-sur-Richelieu), 22 janvier 1897.