«Le chant du coq»
Un grave journal, qui se pique de résoudre tous les problèmes, indique à ses lecteurs un moyen infaillible pour empêcher les coqs de chanter le matin, manifestation bruyante qui trouble le sommeil d’une foule d’honnêtes gens. Voici la recette :
— Pour faire taire un coq, il n’est rien de tel que les accords du piano ou le son prolongé de la flûte.
C’est admirable !
Pour n’être pas réveillé par les stridents cocoricos des coqs, ceux qui voudront paisiblement jouir de leur bonne nuitée se lèveront une demi-heure avant le concert matinal des rois de la basse-cour et exécuteront, qui sur le piano, qui sur la flûte, des airs bémolisés et trémolisés qui couperont net la chique aux coqs trompetteurs.
Le Canada français (Saint-Jean-sur-Richelieu), 19 août 1898.
Le coq ci-haut est une création de l’artisan Joseph-Arthur Bouchard, de Baie-Saint-Paul.