«Des marchands de la rue Notre-Dame qui rajeunissent l’histoire du fruit défendu»
L’événement se passe à Montréal.
Certains marchands de la rue Notre-Dame ont trouvé un moyen très ingénieux de faire de la réclame à des œuvres d’art qu’ils ont dans leur établissement.
Dans la vitrine, on lit : Des œuvres d’art qu’on nous défend d’exposer sont à l’intérieur, le public n’a qu’à entrer pour les voir.
Le représentant de la «Patrie» entra et vit des œuvres réellement artistiques et pas du tout suggestives. Ces peintures et ces eaux-fortes s’enlevaient comme des petits pains chauds à cause de la réclame de la vitrine.
Notre représentant vit ensuite le chef [de police] Legault qui affirma qu’aucun ordre n’avait été donné à la police de faire enlever telles œuvres d’art des vitrines en question [sic]. Ce n’est qu’un moyen nouveau d’écouler rapidement et à son compte un fond de magasin considérable.
Les policemen, du reste, n’ont pas la prétention de se poser en censeurs en matière purement artistique.
La Patrie (Montréal), 5 août 1902.
Contribution à une histoire québécoise de la vitrine.