Saint-Léon, un endroit agréable pour passer l’été
Le lieu est à 11 kilomètres au nord de Louiseville, sur la rive nord du Saint-Laurent entre Montréal et Trois-Rivières. Un citoyen de l’endroit en parle avec éloges.
Nous recevons de Saint-Léon la lettre suivante :
Quel charmant endroit ! Le paradis des touristes qui cherchent la santé, le calme et le repos. Tout ce qu’il y a de plus poétique en fait de rivière; tout ce qu’il y a de frais et d’ombreux en fait de promenades.
De ravissants paysages, de mystérieuses retraites sous les grands pins, et puis cette eau minérale si bonne, si vivifiante, qui fait des miracles [Saint-Léon est déjà reconnu pour son eau minérale].
Beau et vaste hôtel propre, bien aéré et bien éclairé. Bonne table, belles chambres, et surtout lits confortables, ce qui est si rare à trouver en villégiature.
Ajoutons une société d’élite; de charmantes dames et d’aimables messieurs avec qui l’on peut faire la causette, quand les enfants sont sous l’œil de la bonne. Et toute cela à deux pas de Montréal !
Décidément, il y aura plus que les sources de Saint-Léon pour moi, l’été.
La Patrie (Montréal), 19 juillet 1884.
La photographie de faneuses chez Adélard Guay à Saint-Léon de Maskinongé prise par Maurice Saint-Pierre en 1949 est déposée à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Québec, Fonds ministère de la Culture et des Communications, Office du film du Québec, Documents iconographiques, cote : E6,S7,SS1,P70985.
P. S. Bien sûr, tout cela s’apparente à de la publicité déguisée, et ça en est manifestement. Mais tout bien vérifié, il n’y a pas de franc placard publicitaire ailleurs dans le quotidien montréalais pour vanter Saint-Léon. Il faut savoir qu’à l’époque, la publicité n’est pas du tout réglementée. Fréquenter ces journaux anciens nous l’apprend rapidement, cette diablesse s’y cache facilement.