Allez, un billet à nouveau pour la joie
Mettons une bûche dans le poêle du réjouir. On chante tant la déprime tout autour. Savez-vous, par exemple, que notre Monarque, ce grand voyageur, se porte bien cette année ? Si vous pouvez lire l’anglais, voici la référence que m’envoie mon cher fils.
Déjà, au Mexique, en 2014, on avait noté une augmentation importante là où il passe l’hiver. Et il se porte encore mieux cette année. Il s’étend maintenant sur dix acres (4 hectares) dans ses arbres à Monarques, dans les montagnes à l’ouest de Mexico. Il a presque multiplié par dix son espace occupé dans son lieu d’hiver depuis deux ans.
On pense que l’augmentation depuis cinq ans des plantations d’asclépiade aux États-Unis, sa plante préférée et nécessaire pour lui, et l’introduction d’espaces libres de pesticides et d’herbicides y sont pour quelque chose.
L’heure est venue maintenant, selon Omar Vidal, le directeur du Fonds mondial pour la nature à Mexico, d’une entente entre le Mexique, les États-Unis et le Canada pour lui faciliter l’existence tout le long de ses grands parcours migratoires.
Au Mexique, il faut aussi protéger les canopées forestières, tout au sommet des arbres, qui sont pour eux une sorte de douillette contre les grands froids qui peuvent toucher les montagnes mexicaines. Et empêcher l’occupation humaine dans ces endroits où ils passent l’hiver.
On ne crie pas victoire encore, car le papillon a connu un sommet en 1996, couvrant 44 acres, puis l’étendue s’est réduite, avant un autre sommet. Et ainsi de suite. Mais chaque nouveau sommet est moindre que celui de 1996.
L’espérance de vie naturelle est telle qu’aucun Monarque ne fait l’aller-retour Mexique — Québec — Mexique, par exemple. Et on se demande encore comment fait la progéniture pour gagner sans se tromper le lieu d’hiver de ses ancêtres.
La photographie de Rebecca Blackwell, de la Presse associée, coiffe le billet de CTV News traitant du Monarque.
