Skip to content

«Le cotonnier»

asclepiade deux

L’avocat et archiviste Édouard-Zotique Massicotte consacre sa chronique du 17 septembre 1898 dans La Patrie au cotonnier. Ainsi appelle-t-il l’asclépiade de son nom vernaculaire.

Asclépiade de cornut. — Asclepias cornuti

Famille des asclépiadées

Le cotonnier est bien connu dans nos campagnes, car il pullule dans certains endroits. Je l’ai vu couvrant entièrement de longs versants de collines exposés au soleil levant. C’est une plante de belle apparence, aux grandes feuilles ovales, opposées, vertes en dessus et blanchâtres en dessous.

Les fleurs très nombreuses, rosées et odorantes, sont disposées en ombrelles penchées et sont de véritables merveilles lorsqu’elles sont épanouies. On le leur accorde, malheureusement, peu ou point d’attention.

Les aigrettes soyeuses et longues de sa graine, qui forment comme une boule de ouate, lui ont fait donner le nom de cotonnier et on a essayé maintes fois d’en fabriquer des tissus qui au dire de [Léon] Provancher sont assez beaux, mais de peu de durée.

Ce savant naturaliste disait en 1862 que c’était surtout pour sa fibre que cette plante pouvait devenir précieuse comme plante textile. Et il ajoutait :

«Depuis plusieurs années déjà, on l’exploite pour cette fin en Russie. Et le gouvernement des États-Unis vient d’acheter à un prix considérable le secret d’une compagnie Russe exploitant cette plante, par lequel on peut débarrasser la fibre de l’épiderme qui la recouvre, et qui répond aux procédés du rouissage, dans le lin et le chanvre, seul obstacle qui a arrêté jusqu’à présent la mise en œuvre de cette fibre. Si le résultat est tel que le proclament les journaux des États-Unis, cette plante peut opérer une révolution complète dans l’agriculture de notre pays. Car quels profits ne retirerait-on pas d’une plante textile vivace, qui croît partout, même dans les plus mauvais terrains ?»

Il faut croire que les expériences n’ont pas réussi, parce qu’on ne parle plus aujourd’hui, du moins ici, de cette industrie qui, vraiment, eut été une richesse pour notre province.

Le mot Asclépiade, d’où l’on a fait asclépiade, vient de asclépias, ou Esculape, dieu de la médecine, chez les Grecs.

Dans le langage des fleurs, l’asclépiade signifie : coquetterie.

Massicotte semble ignorer à l’époque que l’asclépiade commune est la plante-hôte de la chenille du Monarque.

asclepiadeasclepiade un

No comments yet

Publier un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Vous pouvez utiliser des balises HTML de base dans votre commentaire.

S'abonner aux commentaires via RSS