Un Merle d’Amérique abattu à La Pérade
À la une de La Patrie du 4 janvier 1905.
Ste-Anne de la Pérade, 4 — M. Hippolyte Jolin, fils de M. Jeffrey Jolin, de cette paroisse, vient de tuer un gibier qui ne se trouve très rarement, dans nos contrées, pendant la froide saison.
Le 3 janvier, au matin, l’attention de M. Jolin s’arrêta sur un oiseau perché dans un arbre près de sa demeure. Chasseur habile, M. Jolin courut décrocher son fusil. — lequel ne pouvait servir maintenant qu’à détruire les pierrots [les Moineaux domestiques] — et envoyé une balle à l’oiseau en question.
C’était un merle, un joli merle d’été, Tous les chasseurs savent que les merles laissent le pays de bonne heure à l’automne pour d’autres contrées plus chaudes.
La présence d’un merle, à cette époque de l’année, serait-elle le signe précurseur d’un printemps hâtif ? Nous l’espérons.