Pourquoi des hivers doux et pourquoi des rigoureux ?
En 1900, on cherche à savoir.
Pourquoi, certaines années, l’hiver n’est-il qu’une prolongation de l’automne et une simple préparation au printemps, puis d’autres, une saison de froids excessifs, de rudes gelées, d’amas de neiges et de glaces ?
La science ici se déclare en défaut. Serait-ce qu’il est des parties de l’espace interplanétaire plus froides que d’autres ? Pourquoi pas ? Rien jusqu’à présent ne prouve le contraire.
On a bien donné par l’explication des taches du soleil la raison de l’accroissement de la chaleur durant certains étés, mais on n’a encore rien trouvé pour expliquer le phénomène contraire qui s’opère parfois en hiver.
Un fait certain et parfaitement admis, c’est qu’autrefois les hivers étaient bien plus rigoureux qu’aujourd’hui. Différentes opinions ont été émises touchant cette particularité que la plupart des historiens ont relevée. La plus rationnelle, croyons-nous, c’est la disparition progressive des épaisses forêts et des innombrables étangs, sources de perpétuelle humidité.
La Patrie (Montréal), 11 janvier 1902.