Mon cher père
Absolument sensible, marqué tôt par la mort de sa mère, la belle Rose Breault, alors qu’il n’a pas trois ans, mon père n’était guère capable de parler.
Le voici ici à 47 ans, en 1961, dans la cour de notre humble maison à Trois-Rivières. Il tient les feuilles séchées d’un saule que j’avais tenté de réchapper. Je suis le photographe.
En ma présence, lorsqu’il avait un trop-plein à confier, il me prenait le poignet et ne cessait jamais d’échapper, en regardant dans le vide, à l’avant : «La vie est bonne, John, la vie est bonne».
Toujours incapable d’en dire davantage.
2 commentaires
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En peu de mots, votre père disait l’essentiel, semble-t-il…
Bonne année à vous et vos proches, sans oublier vos lectrices et lecteurs ! Santé, santé et santé !
Mario
Bien belle Année 2016, Monsieur Gervais ! Que le dieu du bon temps soit avec Vous ! Et merci aussi de la part de tous les miens, mes lectrices et lecteurs aussi.