Nous avons tellement cherché à prévoir le temps

On ne sait plus à quel sein se nourrir. Ici, on s’en remet à un amiral de la marine anglaise.

Nous extrayons du manuel compilé récemment par l’Amiral Fitzroy de la marine anglaise, pour l’usage du Bureau du commerce et du cultivateur, les directions suivantes «sur la manière d’observer le temps».

Quelques-uns des signes les plus certains du temps que nous aurons, dit-il, sont les suivants. Ils servent également au marin, au fermier et au jardinier.

Que le temps soit clair ou couvert, un soleil couchant rosé est un présage de beau temps; un ciel rouge au matin annonce du mauvais temps, ou beaucoup de vent, peut-être de la pluie; un ciel gris le matin promet du beau temps; une aurore élevée est un signe de vent; une aurore basse, du beau temps.

Des nuages neigeux et floconneux annoncent du beau temps avec une légère brise; des nuages rudement taillés et de couleur huileuse, gros vent. Un ciel bleu foncé et sombre indique du vent; mais un ciel bleu, clair et brillant, promet du beau temps. En général, plus les nuages sont légers, il ventera, mais il pleut pleuvoir davantage; et plus ils seront découpés, tordus, déchirés, de couleur graisseuse, plus fort sera le vent qu’ils présagent. […]

Lorsque les oiseaux aquatiques sont sur leurs ailes à bonne heure, le matin, en s’éloignant des côtes, on aura un vent modéré et du beau temps; si ils se tiennent près de terre, ou au-dessus du rivage et quelque fois gagnent l’intérieur des terres, attendez-vous à un gros vent et à un temps orageux. […]

Il y a encore d’autres signes qui nous annoncent un prochain changement dans le temps qui sont moins généralement connus qu’il serait à désirer, et qui, par conséquent, méritent d’être remarqués. Comme, par exemple, lorsque les oiseaux au long vol, comme l’hirondelle, la grolle et autres, ne s’éloignent pas de leurs nids, ou volent de haut en bas en rasant souvent la terre, on doit s’attendre à de la pluie ou du vent.

Encore lorsque les bestiaux cherchent un abri, ou de se répandre dans le pacage; lorsque les cochons apportent de la paille à leur étable; lorsque la fumée s’échappe avec difficulté de la cheminée et ne monte pas perpendiculairement par un temps calme, on doit s’attendre à un changement défavorable.

La rosée est un signe de beau temps; il en est de même de la brume; ni l’un ni l’autre de ces deux formations n’a lieu par l’action du vent en apparence; mais tant qu’il vente, on les voit rarement exister sinon jamais.

Une atmosphère remarquablement claire près de l’horizon, des objets éloignés, tels que des montagnes ordinairement invisibles, mais paraissent plus éloignées par la réfraction, ainsi que les jours où la voix s’étend de très loin, peuvent être regardés comme des signes de pluie, ou sinon on doit s’attendre à du vent.

Si les étoiles sont plus brillantes que de coutume, si les cornes de la lune sont indistinctes ou paraissent être multipliées, si il y a des cercles lumineux autour de son disque, ou bien encore des arcs-en-ciel, ce sont tous des signes que le vent augmentera, et peut-être amèneront-ils de la pluie avec ou sans vent.

La Gazette de Joliette, 7 octobre 1887.

Manifestement, quelque chose dans ce texte tient du fouillis.