La cloche et le chat
Il est d’usage dans les pensions d’avertir de l’heure des repas par le son d’une cloche. Le chat d’une maison, qui ne trouvait son dîner au réfectoire que quand il avait entendu ce son, ne manquait pas d’y être attentif.
Il arriva un jour qu’on l’avait enfermé dans une chambre, et ce fut inutilement pour lui que la cloche avait sonné; quelques heures plus tard, ayant été délivré de sa prison, son appétit le fit descendre tout de suite au réfectoire, mais il n’y trouva rien.
Au milieu de la journée on entend sonner, chacun veut savoir ce que c’est; on trouva le chat qui était pendu à la cloche, et qui la remuait tant qu’il pouvait pour faire venir un second dîner.
La Patrie, 22 octobre 1904.
Ci-haut, un petite chatte d’Espagne dans la vitrine d’un libraire, rue Saint-Laurent, à Montréal. Photographie de mon fils.