Un autre épouvantail
Chez Étienne Mercier dans le Premier rang de Lyster. Monsieur Mercier était surtout heureux de dire que, dans le nichoir à gauche, il y avait eu cette année une nichée de Merle-bleu de l’Est (Sialia sialis, Eastern Bluebird). Cet homme dans la soixantaine vit seul et aime beaucoup les oiseaux. Il sait les nommer selon leur véritable nom. Ainsi, un Roselin pourpré est un Roselin pourpré, un Chardonneret jaune est un Chardonneret jaune. Il possède d’ailleurs des guides d’identification. Et j’adorais l’entendre causer d’oiseaux. Il m’a raconté qu’il y a quelques jours, un Merle d’Amérique est venu se poser tout près de lui et a entonné sa ritournelle. Et lui de me dire qu’il lui parlait. «Allez, répète encore. Je le sais, tu essaies de me dire quelque chose. Redis-le, je vais peut-être finir par comprendre.» Et le merle reprenait son chant.
La campagne apaise.
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