Des toiles d’araignée sur une plaie
Avez-vous déjà entendu parler de ça ? Moi, si, mais il y a longtemps. Dans la documentation en 1900, à maintes reprises, comme remède sur une plaie, on prône l’application de toiles d’araignée. Mais dans Le Monde illustré du 31 décembre 1892, un médecin met en garde la population à ce sujet.
L’expérience a confirmé la découverte des Docteurs Nicolaier et Brieger que les germes de tétanos (vers solitaires) ont leur siège dans cette poussière déposée aux coins de la maison, spécialement sur les toiles d’araignées.
Or, on a généralement l’habitude chez le peuple d’appliquer sur les coupures et autres blessures sanglantes des toiles d’araignées, croyant que cela ait une action hémostatique spéciale, tandis que ce n’est qu’un absorbant quelconque. Le pire, c’est qu’on va les chercher dans les angles les plus sales des étables et des caves; ce sont celles-là les plus dangereuses, parce que, dans la poussière qui les recouvre, se trouve avec toute probabilité le bacille du tétanos qui mis au contact du sang, ne tarde pas à s’y mêler, et à se développer.
Les docteurs Tamassia et Fratini l’ont expérimenté à Padoue sur des lapins; dans 50% de leurs expériences, ils provoquèrent ainsi le tétanos. C’est effrayant quand on y pense.
Il faut donc absolument se garder d’appliquer des toiles d’araignées sur les blessures, au nom de la propreté, mais surtout au nom de l’hygiène.