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Hier, à mon arrivée à 10 heures 20, quelle ne fut pas ma surprise de voir le chat adolescent m’accueillir. Il se plaçait sur mes bottes et miaulait. Je ne l’avais pas vu depuis 8 jours. Où va-t-il ? Je l’ignore. Mais je lui ai dit : « Viens. Viens. Nous allons aller dans la maison ». Sapré minne !

La chatte vue de dos.

Ce chaton retrouve sa place près de la chaleur. Et il aime y dormir.

La chatte et ses grands yeux.

La chatte boit.

Le chaton magnifique y va de viande.

Bientôt un chaton entre pour manger des croquettes.

À mon arrivée, hier avant-midi, à dix heures, les chats sont dans la maison depuis deux jours, sauf l’adolescent disparu. Quand j’apparais à la porte arrière, ils sont tous là. Et sortent tous quand j’ouvre cette porte. À la mangeoire métallique, le Pic mineur mâle se nourrit.

J’aime bien Arthur Koestler (1905-1983), romancier, journaliste et essayiste hongrois, naturalisé britannique. J’aime beaucoup L’étreinte du crapaud, Le démon de Socrate, Le cheval dans la locomotive et Les racines du hasard. Sa grande œuvre dans le monde des essais est Le cri d’Archimède. Ce livre de plus de 450 pages ouvre des lumières sur « Qu’est-ce que la création ».

Échappons un premier passage. Nous ne pourrons tout mettre. Donnons-lui la parole à la page 73.

En disant de la découverte qu’elle est un art affectivement « neutre», je n’entendais pas par neutralité l’absence d’émotions — qui équivaudrait à l’apathie — mais ce mélange sublimé et équilibré de motivations dans lequel l’égotisme est utilisé, mis au travail, et dans lequel, d’autre part, les spéculations hardies sur les mystères de la nature doivent se soumettre aux rigueurs de la vérification objective.

Nous verrons que la manifestation des émotions au moment de la découverte revêt deux aspects, qui reflètent cette polarité de motivations. Il y a l’explosion triomphale de la tension soudain inutile puisque le problème est résolu — et l’on saute du bain, on court dans la rue en criant : Eurêka! Il y a aussi la chaude lumière qui s’assombrira lentement, la longue purification des émotions transcendantales au moi : la calme et voluptueuse contemplation de la vérité découverte, plaisir étroitement apparenté à celui de l’artiste en présence de la beauté.

L’Eurêka! est l’explosion des énergies qui doivent nécessairement trouver une issue puisque le motif de leur mobilisation n’existe plus; la réaction purificatrice est le déploiement intérieur d’une sorte de « sens océanique », suivi de son lent reflux. Le premier vient de ce que la découverte a été faite par « Moi »; la seconde, de ce qu’une découverte a été faite, une fraction de l’infini révélée. Le premier tend à provoquer un état d’agitation physique apparente au rire; la seconde tend à la quiétude, à l’apaisement, parfois à de paisibles larmes.

Arthur Koestler, Le cri d’Archimède. L’art de la découverte et la découverte de l’Art, Paris, Calmann-Lévy, 1965, p. 73.

C’est l’hiver.