Voilà près de 20 ans que je travaille sur le paranormal au Québec

Parfois à temps plein, mais aussi par temps perdu.

Et j’aimerais bien arriver sous peu avec un ouvrage sur le sujet.

Nous avons créé du paranormal au Québec, mais nous en avons aussi acquis de l’étranger, en particulier de la France.

Voyez ce que l’écrivain français Charles-Yves Cousin d’Avalon (1767-1840) publie sur les feux follets en 1810. Nous retrouverons au Québec cette histoire. Il écrit :

FEUX FOLLETS

Ce sont de petites flammes faibles, qui volent dans l’air à peu de distance de la terre, et qui paraissent aller çà et là, à l’aventure. Ces feux se voyent dans les lieux d’où s’élèvent des parties volatiles inflammables, tels que les cimetières, les gibets, les lieux marécageux, et où l’on tire la tourbe. C’est en été et au commencement de l’automne qu’ils se font voir, surtout dans les pays chauds. Dans beaucoup de campagnes, ces feux follets sont la terreur des paysans, parce qu’ils fuyent ceux qui les poursuivent, et poursuivent ceux qui le fuyent ; effet tout naturel produit par l’air comprimé, qui chasse cette flamme légère devant celui qui la poursuit, tandis qu’elle paraît poursuivre celui qui fuit, parce qu’elle se précipite dans le vide qu’il laisse en fuyant. Lorsqu’on les saisit, on trouve que ce n’est pas autre chose qu’une matière lumineuse, glaireuse comme le frai de grenouille, et qui n’est ni brûlante, ni chaude.

La superstition, toujours compagne de l’ignorance, a fait long-temps passer dans les campagnes, et fait regarder encore dans quelques-unes ces feux follets comme des esprits malfaisans qui ne cherchent qu’à nuire aux hommes. C’est aux curés des villages à éclairer leurs habitans sur ces phénomènes, qui ne sont qu’une suite des lois de la nature.

Cousin d’Avalon, Le Parfait Agriculteur ou Dictionnaire portatif et raisonné d’agriculture, Tome premier, à Paris, chez Delacour, Martinet, Tardieu, 1810, p. 204s.

Ouvrage rédigé d’après l’expérience et les avis des Agriculteurs le plus célèbres et les Traités les plus modernes dans ces parties