Une histoire triste
À mon arrivée, hier, le chat était dans sa niche et ne sortait pas. Il m’avait vu cependant.
Je me suis rendu à sa niche et ce que je voyais m’étonnait. Que lui est-il arrivé ?
Je suis allé lui chercher un plat de nourriture et, là, il a accepté de sortir.
Il était complètement mouillé.
Et le pauvre s’était battu pour sauver sa peau manifestement. Contre qui, je l’ignore. Mais sans doute pas par une mouffette ou une marmotte. L’une et l’autre ne sont pas des bêtes agressives.
Il y a du rose sur la patte avant gauche du chat.
Après avoir vidé son assiette, plutôt que de retourner dans sa niche, il a gagné, en boitant légèrement de la patte droite, ses deux coussinets l’un sur l’autre. Là, j’ai vu un rose plus prononcé en haut de cette patte.
Mouillé comme il était, à une température de moins 2, je suis allé lui chercher une « veste de chasse » pour le couvrir. L’accepterait-il ?
Immédiatement, il m’a fait complètement confiance et s’est laissé couvrir.
Et il est demeuré une heure 30 à dormir sous cette veste. Parfois, je passais lui dire un mot, flatter sa joue et sa tête, et replacer légèrement la veste. Un Tamia rayé profitait de son sommeil.
Finalement à son réveil, je lui ai apporté deux plats de viande. Grâce à lui et à la veste, sa fourrure était maintenant complètement sèche.
Plus tard, avant de partir, je l’ai recouvert à nouveau de la veste de chasse et il s’est laissé faire. Sur la dernière photographie, on voit au bas de son oreille la marque d’une griffe.
C’est un événement difficile pour le chat, mais je suis heureux de voir qu’il a eu le réflexe de gagner sa niche, son refuge.