Puisqu’il faut bien mourir, où aimeriez-vous être à cet instant si vous étiez bourdon ?
Voyez le choix de celui-ci. Il s’agit du Bombus Impatiens, dit Bourdon fébrile. Il a confié la suite à une fleur, la Mauve. Bien agrippé en son cœur, il est mort en butinant, se disant qu’il n’y a pas plus beau lieu et plus beau moment.
L’an passé, des bourdons de cette espèce s’accrochaient à la Verge d’or pour la fin de leur vie. Voyez un exemple.
Il faut savoir que beaucoup des bourdons mâles meurent à l’automne.
Moi qui ai mis à ce jour une fortune dans les livres sur la nature, comment se fait-il que personne, nulle part, ne mentionne ce fait ? Cette démarche est fort belle. Une noblesse se cache dans cet événement. Et voilà une « histoire naturelle ».
L’observation de la nature peut nous apprendre beaucoup de choses à condition de s’arrêter et de prendre un temps de silence.
Très belle observation !
Bonne journée
Absolument, cher Claude : s’arrêter et prendre un temps de silence.
Mon amie Loub, qui avait échappé des graines de Mauves lors d’un de ses passages chez moi, qui est donc responsable de la présence de ces fleurs à cet endroit, m’écrit :
Mourir dans une fleur. Moi aussi je voudrais tant . Mais les humains ont socialisé la mort. Je suis certaine que Emily Dickinson aurait vraiment aimé cette image.