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Deux bourdons ont choisi l’arche pour mourir

Et se sont accrochés solidement à un plant de Verge d’or lors de leur dernier moment.

Je ne leur ai pas touché, autrement que pour vérifier s’ils étaient bien immobiles.

Puisqu’il faut mourir, j’aime toujours savoir que des vivants quittent lorsqu’ils sont dans ce lieu calme, un fort bel dernier endroit.

Lucrèce, le poète philosophe latin, cent ans avant Jésus-Christ, affirme qu’aucun corps ne retourne au néant, mais tous, par la désintégration, retournent aux éléments de la matière. J’aime beaucoup.

Lucrèce, De la nature, Paris, Société d’édition Les Belles lettres, 2019, p. 17. Texte traduit et annoté par Alfred Ernout, Notes complémentaires par Élisabeth de Fontenay, Illustrations par Scott Pennor’s.

P. S. Dans les deux cas, il s’agit de notre bourdon le plus costaud, le fébrile dit Bombus Impatiens.

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