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« Les Saltimbanques »

Poème de Guillaume Apollinaire (1880-1918)

Dans la plaine les baladins
S’éloignent au long des jardins
Devant l’huis des auberges grises
Par les villages sans églises.

Et les enfants s’en vont devant
Les autres suivent en rêvant
Chaque arbre fruitier se résigne
Quand de très loin ils lui font signe.

Ils ont des poids ronds ou carrés
Des tambours, des cerceaux dorés
L’ours et le singe, animaux sages
Quêtent des sous sur leur passage.

 

Guillaume ApollinaireAlcools, 1913. Ce poème d’Apollinaire est dédié à Louis Dumur (1860-1933), écrivain suisse romand.

Le chanteur Jacques Douai (1920-2004) en a fait une bien belle chanson.

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