De la belle visite : le Merle d’Amérique
Il se fait rare maintenant durant la saison d’été, il préfère les pelouses tondues. Mais il ne se gêne vraiment pas pour venir manger des pommettes dans le grand pommetier après quelques bonnes gelées d’automne.
Certains répètent qu’il s’agit de l’oiseau le mieux aimé en Amérique du Nord.
Dans le Deuxième Atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional, Daniel Toussaint le présente rapidement en trois mots : Nicheur migrateur abondant, aire stable, effectifs stables.
Voici le premier paragraphe de cet oiseau de la part de Toussaint :
Passé maître dans l’art d’extirper les vers des pelouses, le Merle d’Amérique est un oiseau emblématique des banlieues résidentielles nord-américaines. Ce passereau nombreux et répandu niche dans presque toutes les régions écologiques de l’Amérique du Nord, des hautes montagnes du Mexique jusqu’au-delà de la limite des arbres, avec une préférence marquée pour les habitats modifiés par l’homme. Les populations septentrionales migrent, mais quelques merles hardis passent l’hiver avec nous, surtout lorsque les fruits sauvages abondent.
Et les dernières phrases du texte de Toussaint vont ainsi :
Prolifique et peu exigeant, il s’en tire malgré tout assez bien. Son succès reproducteur serait même plus élevé dans les banlieues qu’en zone rurale. Pour tout dire, les interventions humaines ont généralement contribué à accroître plutôt qu’à diminuer la quantité d’habitat disponible pour lui.
Référence à l’atlas mentionné ici : Toussaint, Daniel, « Merle d’Amérique », p. 436, dans Deuxième atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional (M. Robert, M.-H. Hachey, D. Lepage et A. R. Couturier, dir.) Regroupement QuébecOiseaux, Service canadien de la faune (Environnement et changement climatique Canada), et Études d’oiseaux Canada, Montréal, 2019.