Masquées-masqués comme nous sommes, il faut s’en remettre aux yeux
Comme partout dans la nature, nous sommes des bêtes à visage. Mais voilà que les masques banalisent tous nos faciès.
À causer avec une personne, nous n’avons plus qu’un refuge : les yeux. Et voilà que nous les découvrons, les yeux. Et parfois la personne elle-même. Ce qu’elle est belle soudain.
Jamais les yeux ne nous ont tant parlé.
Un commentaire
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Mon amie Patricia, enseignante en philosophie, m’a envoyé un commentaire sur ce billet que j’aime beaucoup. Elle m’écrit :
J’ai bien aimé votre petit billet sur les yeux. Cela m’a rappelé les propos de Lévinas sur le visage notamment ce magnifique passage : « Le visage de mon prochain est une altérité qui ouvre l’au-delà »…
Et… savez quoi? Il m’a fallu un bon moment avant de reconnaître les miens! Comme quoi il est bien vrai qu’un visage est toujours d’abord offert (il faut le truchement du miroir pour se voir). Il témoigne pour nous de ce que nous sommes, de la conscience qui nous anime.