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On prévoit une explosion du nombre de satellites autour de la Terre au cours de la prochaine décennie

Le plus récent supplément Science & Médecine du quotidien français Le Monde porte largement sur ce thème.

Sous le titre « Espace, Le risque du carambolage fatal », voici la présentation qu’en fait le journaliste scientifique Pierre Barthélémy :

Les projets de constellations de milliers de satellites destinés à fournir du débit Internet se concrétisent et se multiplient. Les astronomes craignent d’être aveuglés par la lumière qu’ils reflètent. Plus préoccupante encore est la gestion des engins qui tomberont en panne, menaçant de rendre inexploitable la « banlieue » terrestre.

Voici le commentaire qui termine le troisième des trois articles :

Certains astronomes rêvent que le ciel étoilé soit classé au Patrimoine mondial de l’humanité mais, malheureusement, la voûte céleste n’entre dans aucune des catégories retenues par l’Unesco. Pourtant, cette démarche aurait un sens pour Miguel Montargès [astrophysicien à la KU Leven (Louvain, Belgique)] : « Le ciel est la seule chose que l’ensemble de l’humanité peut voir. C’est une composante essentielle de notre histoire car nous sommes tous les descendants d’agriculteurs qui étaient aussi astronomes, observant le ciel pour déterminer le cycle des saisons. Depuis le XIXe siècle, ce lien s’affaiblit à cause de la pollution lumineuse due à la lumière des villes, et maintenant Starlink [projet de l’homme d’affaires Elon Musk qui s’apprête à multiplier en grand nombre les satellites autour de la Terre] est une composante supplémentaire de cette coupure de lien avec le ciel. Si j’ai des enfants, ils grandiront dans un monde où, la nuit, ils verront plus d’objets artificiels que d’étoiles… »

 

Pierre Barthélémy, « Comment les satellites d’Elon Musk parasitent le travail des astronomes », Le Monde (Paris), édition du 19 février 2020, cahier Science & Médecine, p. 5.

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