Hier, en matinée, la violente pluie d’une durée d’une heure et demie a brouillé l’eau de la mare
Impossible d’y aller de photographies intéressantes, sauf celle-ci tellement réjouissante. On distingue bien un têtard perché sur une branche dans l’eau.
Pour la première fois, celui-ci passe à une autre étape de son développement, délaisse pendant un instant la natation, constate que ses pattes peuvent servir.
Et l’autre, intéressé dirait-on, toujours nageur, de lui demander « Comment fais-tu ? »
Une scène inimaginable, qui ébranle l’observateur. On se retrouve complètement dans un autre monde.
8 commentaires
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Magique ce privilège que vous avez d’être aux premières loges de ces avancées d’épanouissement de la nature, si je puis dire ainsi. Voir au quotidien ou presque les petits changements de la Vie, dans les moindres détails… Que du bonheur !
Une scène semblable est vraiment très impressionnante. Tout est flou tout autour et, soudain, tu observes bien, tu prends le temps, et tu te dis « Je ne rêve pas, ma foi ! »
De toute évidence dame Nature t’a fait un cadeau, Jean.. Et dame Chance aussi. Comment expliquer autrement que tu sois témoin de cette scène rarissime et que ton appareil-photo réussisse à te la faire marquer pour la postérité. Ce que tu nous montres est tout à fait fascinant. On se surprend à espérer que ces deux minuscules créatures auront un avenir, si bref soit-il, pour profiter de leur découverte. La nôtre nous a fait écarquiller les yeux, en dépit de cette heure matinale.
Merci beaucoup. Ce grand coup d’eau fut salutaire pour ces têtards. J’étais fort heureux qu’il pleuve abondamment. Sinon le soleil achevait de boire ce qui leur restait pour vivre. Et jamais je n’ai pu vérifier au cours des années que des têtards étaient arrivés à sortir de cette mare. Toujours la mare s’asséchait avant qu’ils retrouvent la pleine condition de Grenouilles des bois, leurs parents. J’espère que certains pourront y arriver maintenant. Et d’en apercevoir, même un seul, petit héros, progresser ainsi dans son développement me rendait tellement heureux.
Merci encore, chère.
P.S. La deuxième semaine de mai, cette année, il y eut cinq pontes d’œufs dans la mare (https://jeanprovencher.com/2019/05/13/les-grenouilles-des-bois-font-pleinement-confiance-a-la-vie/), ce qui signifie la présence de cinq femelles et cinq mâles. La Vie n’avait jamais donné un aussi grand coup dans ce monde des Grenouilles des bois.
M. Provencher,
Comme le mentionne Mariette et Esther, quelle chance extraordinaire vous avez eu de capter ce beau moment.
Et que dire des joies que nous apporte la photographie ! Cet appareil qui nous permet de figer des moments uniques comme celui-ci.
Merci !
Merci beaucoup, chère Nicole. Il venait de cesser de pleuvoir. Je me suis dit « Je vais aller faire maintenant quelques photographies ». Rendu à la mare, j’avais beau m’étirer le cou pour voir au-dessus des herbes hautes qui protègent ce lieu, je constatais que, malheureusement, je ne pourrais voir les têtards. Soudain, cette scène incroyable de deux d’entre eux quasi à fleur d’eau. Je clique en espérant que l’image soit visible.
Oui, bien chanceuses et chanceux sommes-nous de disposer de ces petits appareils qui font aujourd’hui des merveilles et nous permettent de faire un travail historique au fond.
Si elles ne sont pas les plus jolies du vaste monde des grenouilles, on ne peut donc pas dire que les grenouilles des bois sont les moins futées. Je me plais à penser que, même à l’état de têtard, la petite bibitte sur la branche est une femelle et la petite tête qui essaie de la joindre est un mâle. Hihi…
Bien difficile de distinguer la femelle du mâle dans ce monde, mais c’est bien possible, hihihi. Chose certaine, l’une est en train de montrer à l’autre qu’il y a une nouvelle avenue qui l’attend dans la vie.
Quant à sa beauté, moi je l’aime bien. Chaque matin, elle met ses beaux yeux et se maquille avant de sortir : https://jeanprovencher.com/2013/08/29/la-grenouille-des-bois/