L’interdépendance entre les vivants
Parfois il m’arrive de croire à l’interdépendance entre les vivants.
Au point où un simple pétale de Renoncule âcre tombé sur une feuille de framboisier sauvage, l’apparition aussi d’une nouvelle fleur, d’un nouveau papillon, d’un nouvel oiseau enrichit la vie personnelle de chacun dans un lieu donné.
Et bien sûr de l’observateur.
Exemple. J’observe en ce moment le Sphinx gracieux qui fait la tournée des fleurs de la Vesce jargeau. À chaque fois qu’il se présente chez l’une d’entre elles et s’aperçoit qu’elle est déjà occupée par un autre butineur, il n’insiste pas, ne montre aucune preuve d’agressivité et passe à une autre. Chaque papillon est dans son monde propre, mais il est appelé à en côtoyer de son espèce ou d’une autre, comme l’hespérie.