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Voilà ce que c’est que d’habiter un milieu de cicindèles à six points

Elles sont 7 ou 8. Bien visibles avec leur vert argenté. L’une se balade dans les petites pousses que j’ai semées avec l’espoir de fleurs sauvages pour le groupe de vivants dans le coin. Beaucoup se promènent çà et là, probablement occupées à ajuster leur vision et détecter quelqu’un qui serait à manger dans les environs, car la petite bête est vorace.

L’une joue plutôt le charme à une autre. Et ça fonctionne. Les voilà en cavale, la plus petite sur la plus grosse, en plein accouplement. La journée est belle, le temps est à la vie.

Mais elles ne sont pas toutes là à collaborer. L’une d’elles, me voyant l’observer, caméra au cou, gagne le dessous d’une feuille pour se cacher. J’ai bien passé une dizaine de minutes à attendre pour lui fixer le portrait dès qu’elle se montrerait. J’ai fait chou blanc. Lever la feuille lui aurait simplement permis de s’envoler. Car elles volent aussi, elles ne font pas que marcher et courir. La Nature n’est pas morte comme on nous le crie tant. Pas vraie cette histoire d’Anthropocène. Simple histoire de Bonhomme Sept-Heures qu’on nous sert et qu’on nous re-sert. Une mode qu’il faudrait couper court. Pollution du discours. La Vie va sa vie, hors de nous, dans les interstices, elle n’a pas besoin que nous l’organisions, elle ne demande que la paix. Chères cicindèles.

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