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Le père de l’éthologie

Jacob von Uexküll (1864-1944), biologiste, zoologiste et philosophe, maître de Konrad Lorenz, est le premier à avoir ouvert une grande réflexion sur les compréhensions du monde entre les vivants.

Il devait lancer la démarche grâce à son concept d’Umwelt, selon lequel chaque espèce vivante a son univers propre, auquel elle donne sens et qui lui impose ses déterminations. Il publiera son ouvrage majeur en 1934, appelé alors Mondes animaux et monde humain, portant aujourd’hui le titre de Milieu animal et milieu humain. Extraits.

Chaque animal habite son monde de façon subjective. Pour mieux connaître les non humains, il faut, ce qu’appelle son préfacier Dominique Lestel, l’intoxication interspécifique. Lestel va jusqu’à avancer qu’il faut peut-être se demander si l’homme ne pourrait pas inventer une psychologie animale encore inédite qui ne se constituerait plus seulement du point de vue du mammifère ou du point de vue de l’oiseau.

Les animaux sont des êtres vivants dotés d’une sensibilité qui interprète le monde, donc les autres êtres vivants aussi. Ils ont des émotions, des attentes et des croyances qui s’organisent en fonction des capacités physiologiques de leur espèce.

Il est faux de croire qu’il existe un monde unique dans lequel sont imbriqués tous les vivants. Et, même à l’intérieur d’une même espèce, les compréhensions ne sont pas les mêmes.

Le sujet vous intéresse ? Voici la référence :

Jakob von Uexküll, Milieu animal et milieu humain, Paris, Éditions Payot & Rivages, 2010, 174 pages. Préface de Dominique Lestel, Traduction de l’allemand et annotation de Charles Martin-Freville.

Tout bon libraire peut sûrement vous commander l’ouvrage.

Nous avons aussi fait écho à la grande réflexion en ce domaine de Virginie Maris, La part sauvage du monde.

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