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Le temps fort doux au tournant de l’année

Du correspondant de La Presse à Trois-Rivières.

Le pont de la rivière Yamachiche a été emporté par les glaces, ainsi qu’un autre pont en amont.

L’on assistait, mardi [le 31 décembre], au spectacle de la débâcle, comme en plein printemps. Le fleuve charriait des quantités énormes de glace et le service de la traverse est forcément interrompu. Partis, les solides ponts de glace. À quand les bateaux ?

Nous avons eu samedi et dimanche [les 28 et 29 décembre] deux splendides journées….. de printemps, C’est le cas de le dire, quand on voit des cultivateurs de la banlieue entailler leurs érables, et ceux-ci couler comme en avril. La sève n’est peut-être pas aussi riche en saccharine, mais elle est abondante tout de même, et M. Chs Milette, cultivateur de Ste-Marguerite, a trouvé le moyen de faire une dizaine de livres de sucre avec la sève retirée de ses érables. La même opération a été faite avec succès sur les érables qui embellissent notre parc.

On nous mande, d’un autre côté, de St-Grégoire et de Ste-Gertrude, que les cultivateurs de ces paroisses ont labouré leurs terres, vendredi, sans plus rencontrer de difficultés qu’au printemps.

 

La Presse (Montréal), 2 janvier 1896.

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