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« Nous sommes faits du même bois que n’importe quel organisme vivant sur cette planète »

Il me semble vous avoir dit que j’aime beaucoup la lecture du livre de Virginie Maris, La Part sauvage du monde. Nouvel extrait.

Le mécanisme de la sélection naturelle, qui fonctionne par mutations aléatoires et survie des mieux adaptés, place l’humain en continuité avec les autres vivants. Les êtres humains étant issus du même processus d’évolution que toutes les autres espèces, il y a donc une filiation entre eux et l’ensemble des vivants qui tous descendent d’un ancêtre commun. Au-delà de cette filiation, il y a également de nombreuses similarités structurelles et fonctionnelles entre les êtres humains et d’autres espèces philogénétiquement proches. Plus largement, tous les êtres vivants se trouvent également engagés dans une même lutte pour la vie. Nous sommes faits du même bois que n’importe quel organisme vivant sur cette planète, pour filer la métaphore de l’arbre phylogénétique. Les humains se voient déchus de la place privilégiée qu’ils occupaient entre la nature et l’esprit divin. Ils ne sont plus ni exceptionnels ni même supérieurs, mais se situent dans une stricte continuité avec le reste du vivant.

 

Virginie Maris, La part sauvage du monde, Penser la nature de l’Anthropocène, Paris, Éditions du Seuil, 2018.

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