Il faudrait bien un jour une histoire de l’Épilobe à feuilles étroites (Epilobium angustifolium, Fireweed)
Le frère Marie-Victorin (Flore laurentienne, 1964 : 370) dit qu’on parle de lui sous le nom de « Bouquets rouges », que les Bourdons sont ses principaux visiteurs.
L’entomologiste Louis Handfield (Les papillons du Québec, Guide d’identification, 2011 : 445) affirme qu’il est la plante-hôte d’un joli petit papillon, l’Alypie de Langton (Alypia Langtoni, Fireweed caterpillar).
Chez moi, il fleurit habituellement la dernière semaine de juin. Ses fleurs sont bien fréquentées par les butineurs. J’ai même surpris une guêpe que j’aime beaucoup, la Potière bleue, qui se laisse distraire à l’occasion par ces fleurs.
Cette plante fleurit en même temps que l’onagre et l’herbe à dindes et toutes trois sont, chez moi, les trois fleurs indigènes à avoir le plus long cycle.
Puis, quelque part au début de septembre, on dirait que l’épilobe s’emballe. Il s’apprête à confier au vent le soin de ses graines. Mais il vit, dirait-on, un déchirement, car il mettra de nombreuses semaines à faire cadeau de sa production.
Et voyez-le au début de décembre. Ses attaches enferrées dans quelques branches, il arrive à proposer ce qui a l’allure d’un hippocampe.
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