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L’amour au premier regard

En terrain connu.

Peut-être vous souvenez de ce billet du 4 novembre dernier sur les plus belles premières rencontres de la littérature.

En voici une qui s’est passée à Québec même en 1898.

Nous connaissons un Québecquois qui n’aura certainement pas besoin d’aller au Klondyke. C’est un jardinier de profession ; il est à l’emploi d’une de nos grandes institutions de charité, son salaire est assez modeste. Il est veuf et père de trois enfants qui ont été confiés à l’un de nos orphelinats.

Il y a quelques semaines, une de nos héritières était appelée à surveiller une exposition de fleurs qui avait lieu dans l’institution où notre jardinier se trouve de service.

Leurs yeux se rencontrèrent, leurs cœurs aussi, et, quelques jours après, il était entendu que Mlle X…. deviendrait, fin  de novembre courant, Mme Z…

Elle est fille unique et vaut dans les trente mille dollars. On avait donc raison de dire au début de ce petit entrefilet que notre jardinier n’aurait certainement pas besoin de partir pour le Yukon.

 

Le Soleil (Québec), 19 novembre 1898.

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