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Parlons contrebande de whisky sur le fleuve Saint-Laurent

Depuis quelques mois, le département du revenu à Québec fait une guerre sans merci aux distillateurs illicites et aux contrebandiers.

On n’a pas oublié les saisies importantes opérées dernièrement, entre autres la découverte d’une véritable distillerie à Stoneham.

Mais la plus importante de toutes les saisies de cette saison est certainement celle opérée hier par le « Constance » au large de Ste-Félicité.

Le capitaine surveillait depuis quelques jours, sans en avoir l’air, une goélette qui avait des allures plus qu’étranges.

Hier, convaincu qu’il avait affaire à une contrebandière, il l’aborda. Il ne s’était pas trompé dans ses prévisions : il y avait à bord trente-trois barils de whisky illicite. Suivant la loi, le capitaine saisit contenant et contenu et remorqua le tout à Québec.

Cette goélette est la « Canada », propriétaire capitaine Lachance. Celui-ci et un des hommes de l’équipage, un nommé Talbot, ont été arrêtés.

Les trente-trois barils saisis contiennent plus de 1500 gallons de liqueur, représentant une valeur d’environ $5,000.

La goélette est presque neuve et vaut certainement de $700 à $800.

On dit que plusieurs citoyens bien connus étaient intéressés dans cette cargaison.

Il y en a qui croient qu’on a jeté cette goélette dans la gueule du loup, afin d’amuser le « Constance » et d’en passer une couple d’autres contenant des cargaisons beaucoup plus considérables.

Pour notre part, nous ne croyons pas à cette rumeur. Les contrebandiers ne sont pas des gens à sacrifier ainsi de gaieté de cœur une valeur de $5,000 à $6,000.

 

Le Soleil (Québec), 29 octobre 1897.

2 commentaires Publier un commentaire
  1. Laval #

    Un de mes amis , ancien inspecteur de radios au fédéral, était opérateur de radio à bord d’un patrouilleur dans le golfe dans le temps de la contrebande. La patrouilleur se laissait flotter sur une ancre flottante et écoutait les émissions radio codées des contrebandiers, une belle histoire. Je pense que c’était peut être sur le Patrol boat no.4. On m’a raconté à Trois Pistoles qu’on trouvait à la flotte des caisses marquées d’une MAIN ou d’une CLOCHE, les marques de commerce

    Merci de votre texte

    19 juin 2019
  2. Jean Provencher #

    Ô merci beaucoup, cher monsieur Laval, de ces précisions. Elles nous aident à vraiment mieux comprendre les manières de détection que nous avons imaginées.

    19 juin 2019

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