Voici la feuille grise qui vole au vent
Mais quand elle s’offre au soleil, c’est l’embrasement.
On dirait bien qu’il y a une course à la beauté en ce lieu par ces premiers jours de septembre.
Ici, recherche faite, il s’agirait du Polygone gris (Polygonia progne, Grey Comma). Assez difficile à identifier avec les guides d’identification.
Dans son guide Les Papillons du Québec (Saint-Constant, Éditions Broquet, 2011, p. 159), l’entomologiste Louis Handfield le dit très commun dans la région 2, celle qui couvre, entre autres, les Bois-Francs.
Habitat. Clairières ensoleillées et lisières des riches forêts mixtes ou décidues, le long des chemins dans les boisés.
Dans ses commentaires, Handfield écrit : Cette espèce peut être vue dès la mi-avril si la température est clémente. Elle semble quelque peu varier en abondance d’année en année. […] Elle passe aussi l’hiver à l’état adulte. L’espèce est variable et se présente sous deux formes saisonnières, l’une d’été (forme 1-argentum Scudder), et l’autre d’hiver. Ne vient qu’extrêmement rarement aux fleurs, mais aime la miellée, la sève s’écoulant des blessures aux arbres, les fruits fermentés et les mares d’eau boueuses. Le papillon aime aussi beaucoup prendre du soleil les ailes ouvertes.
On trouvera ce qu’en dit ici le site du Système canadien d’information sur la biodiversité. Selon ce site, il s’agit probablement du polygone le plus répandu, étant présent jusqu’en Caroline du Nord et au Kansas.
Bien qu’il ne soit pas commun, le polygone gris est largement répandu et observé régulièrement en faible nombre. […] De tous les polygones, c’est le polygone gris qui vole le plus lentement, mais il peut se montrer très méfiant. Les adultes se nourrissent de sève et des liquides qui exsudent de la charogne et des déjections d’animaux. Il est parfois observé sur les fleurs.