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À la fin des années 1900, les Hindous entreprennent un long combat pour se libérer de l’Angleterre

La nouvelle, en provenance de Boston, arrive à Montréal.

Les officiers du steamer allemand « Nenenfels », qui est arrivé ici, hier, de l’Inde, rapportent que la situation est très critique aux Indes.

Les indigènes ont boycotté les marchandises anglaises et ont refusé de charger les marchandises expédiées par les marchands anglais.

À l’intérieur, la révolte bat son plein et, dans plusieurs villes, on se prépare à combattre la domination anglaise.

La présente situation est due en partie à des agitateurs qui travaillent la population indigène et les poussent à des actes de violence.

Ces fauteurs de désordres répandent partout le bruit qu’en cas de guerre avec l’Angleterre, les Hindous auraient l’appui effectif des Japonais et, dans ces conditions, seraient victorieux.

Dans les plus grandes villes, la haine contre l’Angleterre et des étrangers en général prend la forme d’un boycottage qui s’exerce sur une grande échelle.

Le « Nenenfels » a dû attendre 60 jours à Calcutta avant de pouvoir embarquer sa cargaison.

Les indigènes refusaient de travailler et il se passa des semaines avant que l’on puisse mettre la main  sur une équipe de débardeurs.

À la même époque, le port de Calcutta était rempli de steamers anglais attendant en vain des hommes pour charger ou décharger leurs navires.

 

La Patrie (Montréal), 27 février 1908.

Rappelez-vous de cet article d’un écrivain anglais, William Digby, qui affirmait que l’Angleterre n’était présente en Indes que pour elle-même.

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