« Confrontés à la nouveauté, les individus créatifs se sentent excités »
Les artistes créateurs soulignent tous la nature spontanée et incontrôlable de leur inspiration, la caractère imprévisible des idées nouvelles.
Il y a plusieurs années, en analysant certaines études, j’ai découvert que les sujets créatifs se décrivaient en employant des adjectifs qualifiant un état de non-inhibition (tels que « enthousiasme », « péremptoires », « impulsifs »), alors que les non-créatifs se décrivaient comme satisfaits, conventionnels, vertueux, rationnels…
Arthur Kœstler a remarqué que les grands savants sont extrêmement sceptiques, « au point de se montrer souvent iconoclastes dans leurs attitudes envers les idées traditionnelles, les axiomes et les dogmes », alors qu’ils font preuve « d’une ouverture d’esprit qui les prédispose à une naïve crédulité envers les nouveaux concepts ».
On peut observer ce phénomène dans n’importe quel musée, classe, jardin public ou salle de concert. Confrontés à la nouveauté — qu’il s’agisse de dessin, de musique ou d’idée — , les individus créatifs se sentent excités et concernés, alors que les non-créatifs se montrent méfiants ou même hostiles.
Colin Martindale, « Intelligence et créativité », Psychologie, no 70 (novembre 1975), p. 42.
La photographie du chercheur et enseignant en psychologie à l’Université du Maine, Colin Martindale, est attachée à l’hommage que lui rend la revue Psychology Today au moment de son décès.