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Parlons de criminalité de 1855 à 1861

L’hebdomadaire de l’avocat et journaliste L. O. David y va de ce constat.

Autrefois, on publiait des rapports statistiques qui faisaient connaître la nationalité des individus arrêtés à Montréal, dans le cours de l’année par la police. M. P. S. Murphy nous a fait voir des rapports de cette nature pour les années 1855, 56, 57, 58, 59, 60 et 61.

Sur 40,525 personnes arrêtées de 1855 à 1861 inclusivement, on compte 8,700 Canadiens-français. Un cinquième seulement ! Et cependant nous formions la moitié de la population.

N’est-ce pas flatteur pour nous ?

Pourtant la disproportion est beaucoup plus frappante encore, quand on compare les chiffres relatifs aux femmes seulement. En effet, sur 10,590 femmes arrêtées, on ne compte que 1,094 Canadiennes-françaises.

Une sur dix ! Vive la Canadienne !

Quand Sir Edmund Head [un Britannique gouverneur du Canada de 1854 à 1861] a dit que nous étions une race inférieure, il a peut-être voulu parler de notre infériorité sous ce rapport-là. […]

 Depuis 1861, on a cessé d’indiquer dans ces rapports la nationalité des personnes arrêtées. On n’a jamais pu savoir pourquoi. On a parlé d’ordres venus de haut. Il y a des comparaisons qui choquent.

 

La Tribune (Montréal), 21 janvier 1882.

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