Après de grandes années, les chantiers navals de la rivière Saint-Charles se meurent
Pendant longtemps, de 1820 à 1860, la région de Québec fut un haut lieu de la construction navale. Il s’y est construit certains des plus grands navires de bois à voiles au monde. Mais bientôt cette sorte de navires ne sera plus en demande.
En 1882, un entrefilet dit tout.
Les chantiers de la rivière St-Charles, près de Québec, sont déserts. Il n’y a pas un seul navire en voie de construction.
C’est la première fois que l’on constate ce fait, au dire des plus vieux citoyens de Québec.
La protection [allusion au système protectionniste] n’a donc rien fait pour la construction des navires. Pourtant on nous promettait que St-Roch et St-Sauveur verraient les beaux jours d’autrefois et que de nombreux navires sortiraient des chantiers de la rivière Saint-Charles.
La Patrie (Montréal), 26 janvier 1882.
La photographie de la ville de Québec vue au loin, prise d’un pont de la rivière Saint-Charles par William Augustus Leggo vers 1866 peut-être, montre au centre des navires en construction. L’image est déposée à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Québec, Fonds ministère de la Culture et des Communications, Les grands inventaires nationaux, Album Paul Gouin, cote : E6,S8,SS6,P410.
Bonjour Jean,
Le pont d’où est prise la photo est le pont Dorchester (le nom actuel), qui relie la 3iéme avenu à la rue du Pont, dans St-Roch. À l’époque, l’église St-Jean-Baptiste que l’on voit à droite a deux clochers. Après l’incendie de 1881, elle sera reconstruite avec un seul clocher.
Merci beaucoup pour les infos, Louis.