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Certains hivers, sur les battures du fleuve, il arrive que des cabanes à pêche se décrochent et partent vers l’océan

En janvier 1908, par exemple.

Le vent qui a soufflé, dans la nuit de samedi à dimanche, a fait partir les bordages vis-à-vis Batiscan, sur une longueur de plus de trois milles [plus de 4, 8 kilomètres].

Pas moins de 125 cabanes de pêche ont été emportées, ainsi que les coffres, agrès de pêche, et plusieurs pêcheurs l’ont échappé belle, entre autres, M. Henri Trudel, avocat, de Montréal, Ernest Deguise, marchand, de Ste-Geneviève [de Batiscan], Ernest Tourigny, président de la commission scolaire et M. Ch. Gouin, maître de poste.

Ces messieurs ont été secourus à temps par MM. Jules Pothier et Arthur Brunelle qui, malgré la tempête, sont allés les sauver en chaloupe.

Et le journal y joint cette nouvelle sous le titre « En route pour le Golfe » :

La glace qui s’était formée sur le rivage de Portneuf [à une quarantaine de kilomètres en aval de Batiscan] s’est brisée hier et s’est détachée de la rive.

Plus[ieurs] cabanes de pêcheurs avaient été érigées sur cette grande batture de glace, et elles ont toutes été entraînées à la dérive. Il y avait alors dans ces diverses cabanes une centaine d’hommes qui se livraient à la pêche de la petite morue.

Ils ont pu se sauver, mais quelques-uns l’ont, paraît-il, échappé belle.

Ce matin, plusieurs de ces cabanes de pêcheurs sont passées devant Québec sur les glaces que le courant entraînait vers le golfe.

 

La Patrie (Montréal), 7 janvier 1908.

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