Au Québec, les grandes heures des mascarades sur les patinoires, en plein air ou à l’intérieur, ont duré de 1880 jusqu’au début des années 1960
La population aimait patiner et se déguiser, avec prix accordés aux personnes portant les plus beaux costumes ou les plus risibles, c’était selon.
En voici une à Montréal en 1909.
La jolie fête qui se donnait hier soir sur le superbe patinoir du Montagnard a remporté un très vif succès grâce à une organisation hors ligne qui fait honneur à M. Gauthier, le directeur, et son excellent personnel. Nous avons joui d’un spectacle des plus intéressants et d’un coup d’œil féérique.
Aux sons de l’orchestre habilement dirigé par M. J. A. Léger, le distingué chef de la musique des Chars Urbains, de fort jolies personnes, adorablement costumées, évoluaient, légères et gracieuses, avec leurs partenaires, devant une nombreuse assistance qui admirait sans réserve leurs courbes savantes et leurs danses aisées sur la glace.
Colombines, pierrots, nègres, ours, cowboys, japonaises, infirmières, petites paysannes, avocats, étudiants et étudiantes du McGill, écossais et écossaises, arlequins, marquis et marquises, bouffons, pages, passaient et repassaient devant nos yeux.
Tous ces costumes étaient fort jolis et fort bien portés. Ce serait téméraires de notre part d’accorder une préférence à celui-ci ou à celui-là, car ils ont tous beaucoup beaucoup plû. Chacun d’eux avait son originalité propre.
La Patrie (Montréal), 16 janvier 1909.