Coup de chapeau au Grand Cirque Ordinaire
En 1969, apparaît, au Québec bien sûr, Le Grand Cirque Ordinaire, six jeunes qui nous proposent du théâtre chanté. On retrouve ici, ses fondateurs : Jocelyn Bérubé, Claude Laroche, Raymond Cloutier, Suzanne Garceau, Paule Baillargeon et Guy Thauvette.
Le Grand Cirque vivra quand même 16 ans, jusqu’en 1985. Raymond Cloutier avait écrit la majorité des textes chantés.
J’écris ces mots avec le livre ouvert près de mon clavier, livre de Raymond Cloutier paru chez Lanctôt Éditeur en 2003.
En quatrième de couverture, on mentionne qu’il reste des souvenirs souvent imprécis. Des chansons gribouillées ici et là dans de multiples carnets, deux films (Le grand film ordinaire et Montréal blues), deux livres (T’es pas tannée Jeanne d’Arc ? [chez Herbes Rouges] retranscrit par Guy Thauvette et le n0 5 de le revue Jeu : « Le Grand Cirque Ordinaire ») et un disque (lancé en 1975, épuisé dans les mois suivants et reproduit sur disque compact ici dans ce livre souvenir), sont les seuls témoins, la seule matière encore vive qui puisse donner une mesure de l’esprit de cette aventure.
La photographie puisée dans le livre de Raymond Cloutier est d’André Lecoz. Si le sujet vous intéresse et que vous voyez passer la documentation citée ci-haut, ne tardez pas, procurez-vous la, elle est bien rare. Moi-même, je cherche l’ouvrage de Guy Thauvette.
Raymond Cloutier, Théâtre chanté, parole pour le Grand Cirque Ordinaire, préface de Pierre Flynn, Montréal, Lanctôt Éditeur, 2003, 151 pages. Et le disque qui s’y trouve.
Au sujet de Guy Thauvette, rappelez-vous cette lettre magnifique dans le journal Le Devoir qu’il envoyait à Leonardo di Caprio sur les Québécoises, les Québécois que nous sommes.
Salut, cher Jocelyn, salut, cher Guy.
Cher Jean Provencher, si tu cherches un exemplaire de l’ouvrage aux Herbes Rouges, voici le bon moyen de t’en procurer un.
Je suis persuadé que plein de monde va rappliquer.
Ça doit courir dans les ventes de garage…
Sérieusement j’en ai un neuf pour toi.
Au plaisir de s’organiser ça!
Guy
Merci infiniment, cher Guy. Tu sais, c’est un bien bon signe que je n’arrive pas à le retrouver chez mes six bouquinistes de la région. Depuis quelques mois maintenant que j’essaie de l’attraper. Mais, à mon avis, les proprios de ton livre y tiennent toujours, ne sont vraiment pas près à le larguer, car le Grand Cirque leur rappelle tellement de beaux moments.
Encore aujourd’hui, prenant la route pour mes oiseaux et toutes les autres formes de vie que je retrouve chez moi, j’écoutais le disque à l’aller comme au retour… et tout me revenait. Nous étions de beaux fous et nous le sommes demeurés. Il y a une fidélité dans nos vies.
Écoute, dès que l’occasion se présente, je te fais signe.
Pour ce dont je t’avais parlé, rien n’a bougé encore. S’il y a quelques frémissements, je t’en glisse un mot.
Bonne veillée, cher Guy.
Ce fut une grande époque et une belle équipe!
Vous avez tellement raison !