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On s’arrête rarement à l’histoire de nos produits alimentaires, surtout ceux provenant de l’étranger

Parlons bananes.

Chaque semaine arrivent à Montréal environ 3,000,000 de bananes.

Notre ville seule en consomme 2,500,000, le reste est vendu à Ottawa, à Québec et à Sherbrooke.

Il n’y a pas bien longtemps, les bananes étaient très rares. Quand elles arrivèrent en assez grandes quantités, elles étaient rouges. On ne vend que les jaunes maintenant.

Beaucoup de personnes choisissent celles qui sont longues, jaunes, à la pelure lisse. D’après les connaisseurs, cette banane ne mûrira jamais assez. La banane mûre a la pelure parsemée de points noirs.

C’est au mois de mai qu’arrivent ces fruits ; à partir du mois d’octobre, elles deviennent rares, non pas par défaut de production, mais parce qu’il paraît que ce n’est pas la mode d’en avoir. La mode varie cependant et on dit que l’hiver prochain il s’en vendra tout autant que pendant l’été.

La plupart des bananes nous viennent de la Jamaïque. On en achète aussi à Porto-Rico, à Cuba et à Saint-Domingue.

On croit qu’une banane mûre cueillie à l’arbre est bien meilleure. C’est une erreur. Les habitants des pays où elle pousse la cueillent puis la laissent mûrir.

 

Le Canada (Montréal), 27 juillet 1903.

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