Le terrier de la batterie
Dans ma grange aujourd’hui disparue, en bordure de la batterie où, déjà, autrefois, on a battu les céréales, se trouvait un trou de marmotte. En saison, elles y allaient à chaque fois de leur cri en m’entendant entrer dans le bâtiment.
Ce dernier s’est effondré en février 2015 sous le poids de la glace. Moment triste.
La tête ailleurs, j’ai perdu le souvenir de ce terrier. Or, voilà qu’aujourd’hui, il fait le bonheur d’une nouvelle ou d’une ancienne marmotte, qui sait, née là.
Et on voit bien à la couleur de son nez qu’elle travaille dans un sable fin et poudreux, bien pratique pour une fouisseuse.
Peut-être prépare-t-elle ce lieu pour y mettre bas ses petits ? J’ai connu un gros mâle, il n’y a pas longtemps, qui lui a sans doute chanté romance, en avril… et qui s’est barré par la suite.
Car cette belle bête semble seule, et non en couple. Et à son affaire, trouvant bonheur en ce lieu.
« Dimanche dernier, c’était la fête des Mères, chère. Et nous sommes dans le même monde. »